Analyse des Comportements Électoraux

Ingrid Oyoua / Bastien Muller

1 Introduction :

Cette étude analyse les comportements électoraux lors du premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, en mettant en lumière l’influence de la taille des communes sur la participation et les préférences électorales.

Les comportements électoraux reflètent des choix citoyens façonnés par des contextes sociaux, économiques et institutionnels. En France, ces comportements varient significativement selon les caractéristiques territoriales. L’étude des disparités électorales constitue un enjeu majeur pour mieux comprendre les dynamiques politiques et orienter les politiques publiques. Les élections présidentielles, événement central de la vie politique française, offrent une opportunité unique d’analyser ces comportements à une échelle nationale, en tenant compte des spécificités locales.

Bien que le vote soit un droit il est encadré par plusieurs modalités qu’il faut respecter :

  • Réservé aux citoyens français âgés de 18 ans ou plus

  • Jouissant de leurs droits civils et politiques

  • Inscription sur les listes électorales est une condition indispensable pour participer

Quatre types de comportements électoraux principaux structurent les résultats :

  • l’abstention

  • les votes blancs

  • les votes nuls

  • les votes exprimés

L’abstention représente la non-participation au scrutin, traduisant souvent une démobilisation ou un désintérêt politique. Les votes blancs, bien qu’ils ne soutiennent aucun candidat, expriment une volonté de participer au processus électoral. Les votes nuls, quant à eux, reflètent des erreurs ou des intentions mal interprétées, et sont invalidés. Enfin, les votes exprimés constituent les suffrages valides utilisés pour déterminer les résultats électoraux.

Cette étude s’intéresse aux différences dans ces comportements lors de l’élections présidentielles de 2022 en fonction de la taille des communes. Pour cela, les communes françaises sont regroupées en trois catégories selon leur nombre d’inscrits sur les listes électorales : les petites communes (moins de 1 000 inscrits), les communes moyennes (entre 1 000 et 5 000 inscrits) et les grandes communes (plus de 5 000 inscrits).

L’objectif de cette analyse est de déterminer si ces catégories expliquent des variations significatives dans les comportements électoraux. Les données utilisées proviennent du premier tour de l’élection présidentielle française de 2022, un scrutin marqué par une forte mobilisation et des contrastes marqués entre zones rurales, périurbaines et urbaines. Une approche statistique combinée à des analyses graphiques permettra d’évaluer l’influence de la taille des communes sur la participation électorale et les choix exprimés.

L’objectif est d’analyser dans quelle mesure la taille des communes, reflet des dynamiques démographiques, influence les comportements électoraux. Cette étude vise à identifier si des disparités significatives existent entre les différentes catégories de communes.

2 Méthodologie et Sources des Données :

2.1 Origine et structure des données :

Cette analyse repose sur des données issues du premier tour de l’élection présidentielle de 2022, disponibles sur la plateforme : data.gouv.fr Deux sources principales ont été utilisées :

Le nombre de voix obtenues par les candidats dans chaque commune, Les chiffres globaux par commune, comme le nombre d’inscrits, les taux d’abstention, de votes blancs, nuls et exprimés. Ces informations ont été rassemblées et organisées pour permettre des comparaisons entre nos trois types de communes

3 Analyse Descriptive :

3.1 Répartition des communes par taille :

3.1.1 Interprétation des résultats :

Le graphique circulaire met en lumière la répartition des communes françaises selon leur taille, révélant des disparités marquées dans leur structure et leur rôle territorial :

  • Petites communes : Majoritaires, elles représentent environ 77,1% des communes françaises. Ces zones rurales, caractérisées par une faible densité de population, reflètent l’héritage de l’organisation administrative française issue de la Révolution. Leur importance témoigne d’un tissu territorial historiquement marqué par la ruralité.

  • Communes moyennes : Comptant pour 18,1% des communes, ces zones périurbaines et semi-rurales servent de transition entre les espaces ruraux et urbains. Elles se distinguent par une diversité socio-économique croissante et un rôle de jonction dans la dynamique territoriale.

  • Grandes communes : Bien que représentant seulement 4,8% du total, ces communes concentrent une proportion significative de la population nationale. Avec leur localisation urbaine, elles jouent un rôle clé dans les dynamiques économiques et politiques du pays, allant bien au-delà de leur faible poids numérique.

3.1.2 Point d’analyse :

Dominance des petites communes : Leur prédominance est le reflet d’une organisation territoriale héritée du passé, mais leur faible densité démographique les différencie nettement des grandes communes. Ces dernières concentrent davantage de population et de ressources, ce qui accentue leur impact dans la vie politique et économique.

Poids des grandes communes : Bien que peu nombreuses, elles constituent des pôles stratégiques où se concentrent les enjeux majeurs du développement urbain, social et économique. Leur influence dépasse de loin leur proportion dans la répartition communale.

Communes moyennes : un rôle intermédiaire : Ces zones se trouvent à la croisée des chemins, combinant les caractéristiques des petites communes rurales et des grandes métropoles urbaines. Elles illustrent une dynamique de transition géographique et sociologique, jouant un rôle modérateur entre les deux extrêmes.

3.1.3 Analyse de la démographie de la France :

Grâce à cette carte sur les densités de population de l’hexagone réalisé par un professeur d’histoire géographie : https://www.hgsempai.fr/atelier/?p=32 , on remarque que la France est marquée par une centralisation autour de Paris. Elle voit l’Île-de-France jouer un rôle central en tant que pôle politique, économique et démographique.

En parallèle, on observe également que l’héritage de la Révolution française a façonné une organisation administrative dense avec près de 36 000 communes, dont une majorité de petites communes rurales. Les disparités territoriales sont notables : les zones urbaines concentrent opportunités économiques et services publics, attirant des populations jeunes et actives, tandis que les zones rurales, notamment les régions montagneuses ou agricoles, souffrent souvent de dépeuplement comme nous l’illustre cet article de « La France Agricole » publié en janvier 2024 : https://www.lafranceagricole.fr/ruralite/article/860440/les-campagnes-se-depeuplent-encore Dans ses nombreux ouvrages, Phillipe Perrier-Cornet indique que la dynamique contemporaine est marquée par l’urbanisation autour des grandes métropoles, qui a entraîné l’émergence de zones périurbaines peuplées par des actifs travaillant dans les centres urbains voisins. Il nous dit également que, par contraste, les zones rurales attirent des populations plus âgées ou des néo-ruraux, bien que certains territoires restent démographiquement fragiles. Les petites communes, principalement rurales et situées dans les zones faiblement peuplées, souffrent d’un faible renouvellement démographique. Les communes moyennes, en zones de transition, bénéficient parfois d’une revitalisation liée à leur proximité avec des pôles urbains. Enfin, les grandes communes, concentrées dans les zones denses, regroupent l’essentiel des dynamiques économiques et démographiques du pays.

3.2 Niveaux d’Abstention par Zone :

3.2.1 Interprétation des résultats :

Le boxplot permet d’analyser les niveaux d’abstention par taille de commune, en mettant en évidence des disparités notables dans les comportements électoraux selon les zones géographiques :

Grande variabilité dans les grandes communes : Les grandes communes présentent une médiane d’abstention élevée, avoisinant 30%, ce qui reflète une démobilisation électorale plus marquée. L’étendue interquartile (Q1-Q3) et la présence de valeurs extrêmes témoignent d’une hétérogénéité des comportements électoraux dans ces zones urbaines. En revanche, on observe une homogénéité des petites et moyennes communes : Les petites et moyennes communes affichent des médianes d’abstention inférieures à 25%, avec une dispersion des données plus réduite. Cela indique une participation électorale plus stable et plus cohérente dans ces zones.

On constate une tendance à l’abstention accrue dans les grandes communes. La faible mobilisation observée dans les grandes communes pourrait être liée à des facteurs tels que l’anonymat social, une distance perçue vis-à-vis des enjeux électoraux, ou une moindre intégration communautaire par rapport aux zones rurales.

Dans les petites communes, les citoyens semblent davantage impliqués dans la vie locale, traduisant un lien social plus fort et une proximité accrue avec les enjeux locaux. Cette dynamique encourage une participation plus homogène et plus active.

3.3 Votes Blancs par Zone :

3.3.1 Interprétation des résultats :

Le graphique met en lumière la répartition des votes blancs selon la taille des communes, dévoilant des tendances intéressantes :

Prédominance des votes blancs dans les petites communes : Les petites communes présentent une médiane faible mais légèrement supérieure à celle des moyennes et grandes communes. Leur étendue interquartile plus large et la présence accrue de valeurs extrêmes suggèrent que les électeurs des petites communes optent parfois pour le vote blanc comme outil d’expression politique. Distribution plus homogène dans les moyennes et grandes communes : Dans ces zones, la proportion de votes blancs est plus concentrée autour de valeurs faibles, ce qui indique que ce comportement est moins courant ou perçu différemment dans les environnements plus urbanisés.

Les petites communes et l’expression politique par le vote blanc : Bien que l’abstention y soit plus faible, les petites communes semblent utiliser le vote blanc comme une manière symbolique de participer au processus démocratique, traduisant un mécontentement ou un refus de choisir parmi les options proposées. Les moyennes et grandes communes et une moindre utilisation du vote blanc : La relative homogénéité des votes blancs dans ces zones pourrait être liée à une dynamique électorale différente, où les électeurs préfèrent soit s’abstenir, soit choisir un candidat, limitant ainsi le recours à ce mode d’expression.

3.4 Résultats des Candidats par Zone :

3.4.1 Interprétation des résultats :

Cet histogramme met en lumière les résultats des principaux candidats selon la taille des communes, révélant des dynamiques électorales contrastées et une adaptation des préférences en fonction des contextes locaux :

  • Dans les petites communes : Marine Le Pen domine nettement, traduisant un fort soutien dans ces zones rurales où ses discours populistes sur des thématiques comme l’agriculture ou la sécurité trouvent un écho marqué. Emmanuel Macron suit en seconde position, alors que Jean-Luc Mélenchon est largement distancé, illustrant une moindre adhésion à ses propositions souvent orientées vers un électorat urbain.

  • Dans les communes moyennes : Les résultats montrent un équilibre entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, reflétant une dualité dans les priorités des électeurs, oscillant entre visions progressistes et conservatrices. Jean-Luc Mélenchon reste en retrait mais gagne légèrement en influence par rapport aux petites communes.

  • Dans les grandes communes : Le paysage électoral change radicalement, avec Emmanuel Macron prenant la tête, suivi de près par Jean-Luc Mélenchon, qui réalise son meilleur score dans ces zones. Ce résultat s’explique par une forte adhésion des jeunes électeurs et des populations urbaines à ses thématiques sociales et écologiques. Marine Le Pen, en revanche, chute à la troisième place, ses thématiques ayant moins de résonance dans les environnements urbains.

3.5 Moyennes des Voix Exprimées par Candidat et Zone :

3.5.1 Interpretation des données :

Ce graphique s’inscrit en continuité avec les analyses précédentes sur les disparités électorales par zone. Après avoir observé des différences dans les comportements d’abstention et les votes blancs, cette visualisation illustre comment les préférences pour certains candidats sont elles aussi influencées par la typologie des communes. Les grandes communes, caractérisées par une population plus jeune et urbaine, favorisent davantage Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, tandis que les petites communes, souvent plus rurales, expriment un soutien marqué à Marine Le Pen. Ces résultats renforcent l’idée d’une segmentation territoriale des comportements électoraux, confirmant les dynamiques socio-économiques et culturelles évoquées précédemment.

3.6 Tableau Récapitulatif des Comportements Électoraux :

Résumé des Résultats par Zone
Comportements Électoraux (%)
Zone Moyenne Abstentions (%) Moyenne Votes Blancs (%) Moyenne Votes Exprimés (%) Premier Candidat
Petites Communes 19.88 1.33 78.12 LE PEN
Communes Moyennes 23.00 1.26 75.18 MACRON
Grandes Communes 29.04 1.04 69.42 MACRON

Les analyses descriptives précédentes ont mis en évidence des disparités claires dans les comportements électoraux selon la taille des communes, que ce soit en termes d’abstentions, de votes blancs ou de voix exprimées pour les différents candidats. Ces observations soulèvent une question fondamentale : ces variations sont-elles uniquement des tendances visuelles ou sont-elles statistiquement significatives ? Afin de répondre à cette question et d’étayer nos conclusions, nous passons à une analyse statistique approfondie. Dans cette section, nous cherchons à déterminer si les différences observées sont suffisamment marquées pour dépasser ce qui pourrait être attribué au hasard.

4 Test Statistique :

Dans le cadre de cette étude, des variations dans les proportions de comportements électoraux, tels que les votes blancs, nuls, exprimés ou les abstentions, ont été observées en fonction de la taille des communes. Il est donc essentiel de vérifier si ces différences sont statistiquement significatives. Pour ce faire, le test de proportion constitue un outil méthodologique rigoureux permettant d’évaluer si les disparités constatées entre les catégories de communes (petites, moyennes et grandes) traduisent des tendances réelles ou relèvent de fluctuations aléatoires.

L’objectif de cette analyse est de dépasser le niveau descriptif pour tester de manière formelle l’hypothèse selon laquelle les comportements électoraux varient selon la taille des communes. Ce test repose sur la comparaison des proportions observées dans chaque catégorie, en s’appuyant sur un cadre statistique permettant de déterminer la significativité des écarts.

4.1 Test de proportion :

Données Brutes
Proportions (%)
Catégorie de Commune Nombre Total d’Inscrits Nombre Total d’Abstentions Nombre Total de Votes Blancs Nombre Total de Votes Nuls Nombre Total de Votes Exprimés Proportion d’Abstentions Proportion de Votes Blancs Proportion de Votes Nuls Proportion de Votes Exprimés
Petites Communes 106201344 21484416 1409460 683088 82624380 0.202 0.013 0.006 0.778
Communes Moyennes 162195756 38390892 1990260 880380 120934224 0.237 0.012 0.005 0.746
Grandes Communes 316577412 94014720 3123588 1402344 218036760 0.297 0.010 0.004 0.689

4.2 Résultat :

On observe que la proportion des abstentions augmente avec la taille des communes. Les grandes communes affichent un taux d’abstention significativement plus élevé (29.7%) par rapport aux petites communes (20.2%) et aux communes moyennes (23.7%). Cela suggère une démobilisation plus importante dans les grandes communes, souvent associée à un environnement urbain où les citoyens peuvent être moins impliqués dans la vie politique locale. De plus la proportion de votes blancs diminue légèrement avec la taille des communes. Les petites communes présentent un taux légèrement plus élevé (1.3%) que les communes moyennes (1.2%) et les grandes communes (1.0%). Cela peut traduire un engagement symbolique plus important des électeurs des petites communes, qui choisissent de voter blanc pour exprimer un mécontentement plutôt que de s’abstenir. Quant aux votes nuls, ils suivent une tendance similaire aux votes blancs, avec une légère diminution en fonction de la taille des communes. Les petites communes affichent une proportion plus élevée (0.6%), tandis que les grandes communes enregistrent la proportion la plus faible (0.4%). Cela pourrait être lié à une participation plus attentive dans les petites communes. Pour finir la proportion des votes exprimés décroît avec la taille des communes. Les petites communes affichent la participation la plus élevée (77.8%), suivies des communes moyennes (74.6%) et des grandes communes (68.9%). Cela confirme l’hypothèse selon laquelle l’engagement électoral est plus fort dans les zones rurales, tandis que les zones urbaines souffrent davantage de l’abstention.

Les résultats du test de proportion confirment des disparités significatives entre les catégories de communes en termes de comportements électoraux :

  • Les grandes communes se distinguent par des taux d’abstention élevés et une participation électorale plus faible.

  • Les petites communes présentent des taux de participation plus élevés, avec des proportions de votes blancs et nuls légèrement supérieures.

  • Les communes moyennes occupent une position intermédiaire entre ces deux extrêmes.

Ces tendances mettent en lumière l’importance de la taille des communes dans les dynamiques électorales. Les résultats suggèrent que les politiques publiques et les stratégies électorales doivent être adaptées aux spécificités territoriales pour favoriser une participation accrue, en particulier dans les grandes communes où l’abstention reste un défi majeur.

5 Comparaison avec 3 Communes :

Nous allons maintenant sélectionner trois communes représentatives de chacune des catégories de taille (petites, moyennes et grandes communes) afin d’observer si leurs comportements électoraux suivent les tendances observées à l’échelle nationale.

Les graphiques comparent les comportements électoraux dans trois communes représentatives :

  • Abbécourt (Petite commune)

  • Abrest (Commune moyenne)

  • L’Abergement-Clémenciat (Grande commune).

6 Résultat :

Les résultats des trois communes ne suivent pas parfaitement la tendance nationale :

L’Abergement-Clémenciat (grande commune) présente des taux d’abstention, de votes blancs et de votes exprimés atypiques (faible abstention, votes blancs élevés et forte participation).

Abbécourt (petite commune) affiche des taux d’abstention et de votes exprimés plus proches des moyennes des communes de taille supérieure.

Abrest (commune moyenne) se rapproche davantage des moyennes nationales mais présente quelques écarts.

Ces variations suggèrent que des facteurs contextuels locaux peuvent jouer un rôle important dans les comportements électoraux et qu’une analyse plus fine de chaque commune serait nécessaire pour identifier ces influences spécifiques.

7 Conclusion :

Les résultats de cette analyse confirment que la taille des communes influence significativement les comportements électoraux. Les zones rurales, caractérisées par des communautés soudées et une forte proximité avec les enjeux politiques locaux, enregistrent des niveaux de participation élevés et des taux d’abstention faibles. À l’opposé, les zones urbaines, bien que plus peuplées et économiquement dynamiques, présentent des taux d’abstention préoccupants, traduisant une démobilisation électorale marquée. Les communes moyennes se distinguent par un profil hybride, reflétant des dynamiques sociopolitiques complexes qui combinent les influences des zones rurales et urbaines.

7.1 Implications Politiques et Perspectives :

Adapter les politiques publiques Les disparités relevées mettent en évidence la nécessité d’une approche territorialisée.

Les politiques visant à réduire l’abstention devraient concentrer leurs efforts sur les grandes communes, où la mobilisation électorale est particulièrement faible.

  1. Des campagnes ciblées pourraient s’appuyer sur des thématiques adaptées à la vie urbaine et aux préoccupations locales.

  2. Renforcer l’engagement citoyen dans les zones urbaines, il est essentiel de favoriser des initiatives de proximité citoyenne telles que des consultations participatives, des forums de discussion ou des plateformes numériques interactives.

Ces démarches peuvent contribuer à combler le fossé entre les électeurs et les institutions politiques, en renforçant le sentiment d’implication et de responsabilité. Soutenir les petites communes Les petites communes, malgré leur participation élevée, bénéficieraient d’un soutien ciblé pour préserver cette dynamique et encourager l’engagement des jeunes générations. Les politiques de revitalisation démocratique, comme l’éducation civique renforcée ou les programmes incitant les jeunes à voter, pourraient consolider leur rôle dans la vie démocratique.

7.2 Perspectives d’Avenir :

Cette étude souligne l’importance de tenir compte des spécificités territoriales pour mieux comprendre et répondre aux défis démocratiques actuels. Elle appelle à une action politique différenciée, ancrée dans les réalités locales, pour promouvoir une participation électorale plus inclusive et équilibrée.

8 Ouverture :

Cette étude a démontré l’importance de la taille des communes dans la compréhension des comportements électoraux en France. Cependant, elle ouvre également des perspectives intéressantes pour approfondir l’analyse et élargir le champ d’étude.

8.1 Pistes pour de futures recherches :

  1. Analyse des variables socio-économiques : Une exploration des facteurs socio-économiques (taux de chômage, niveau d’éducation, densité de population) pourrait enrichir la compréhension des disparités électorales. Ces variables, en combinaison avec la taille des communes, pourraient aider à mieux cerner les déterminants de la participation et des choix électoraux.

  2. Impact des campagnes électorales locales : Étudier l’impact des campagnes électorales locales et de la proximité avec les candidats sur la participation et les comportements de vote permettrait de compléter les conclusions tirées ici.

  3. Des recherches qualitatives, comme des entretiens ou des enquêtes auprès des électeurs, pourraient révéler des dynamiques plus fines.

  4. Comparaison internationale Étendre l’analyse à d’autres pays ayant des structures territoriales et des dynamiques politiques différentes pourrait apporter un éclairage comparatif. Cela permettrait d’identifier si les comportements électoraux influencés par la taille des communes sont spécifiques à la France ou si ces tendances sont universelles.

  5. Effet des nouvelles technologies : Avec la montée des outils numériques (vote électronique, campagnes sur les réseaux sociaux), il serait intéressant d’analyser comment ces innovations modifient les comportements électoraux en fonction des zones géographiques et des catégories de population.

8.2 Études connexes et ressources :

Pour poursuivre l’analyse de ce sujet, on peut se pencher sur plusieurs articles :

  • L’impact de l’urbanisation sur les comportements électoraux : Une étude publiée dans Political Geography explore comment l’urbanisation influe sur la participation électorale et les préférences politiques (Source : Political Geography Journal).

  • Les disparités territoriales dans la participation électorale : Une recherche de l’INSEE examine les liens entre structure socio-démographique et taux d’abstention en France. (Source : INSEE - Participation électorale).

  • Les jeunes et la participation politique en France : Une enquête menée par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF) met en lumière le rôle des jeunes dans les dynamiques électorales locales. (Source : CEVIPOF - Sciences Po).